LES ÉDITIONS

VILLA SAINT CLAIR 18 CHEMIN DU 2ÈME TRIOLET 34200 SÈTE FRANCE

Un programme d'éditions, livres d'artistes, dont la particularité est la réalisation d'ouvrages conçus avec notre aide par les artistes eux-mêmes comme des productions spécifiques, l'espace du livre étant considéré comme un espace à part entière.
Dès lors à chaque ouvrage correspond une nouvelle approche de cet espace en relation à chaque fois avec le contenu et la forme pensés par l'artiste.
Ces objets livres, dans lesquels les artistes proposent une lecture très personnelle de leur recherche et de leur travail, procèdent alors de leur création, plus qu'un multiple puisqu'il ne s'agit pas de la reproduction d'un original à plusieurs exemplaires mais bien d'une création qui s'approprie cet espace spécifique du livre au même titre qu'une œuvre est souvent créée pour un lieu, un espace d'exposition, un espace public, etc.
La Villa Saint Clair dans sa nouvelle maison oriente aujourd'hui son projet vers le développement des activités en direction d'une expansion de ce pôle éditions, espace de création, publications de catalogues ou collections monographiques.

 

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TRILOGIE

JF
[Tome 1]


21 x 26 cm - 608 pages - 600 illustrations
Éditions Villa Saint Clair
COLLECTION BIBLIOTHÈQUE DE L'ENNUI - 2013
ISBN 978-2-908964-61-5

PRIX 40 €

Ma pratique picturale puis photographique quotidienne a accumulée depuis des années des milliers d’images qui peuvent se classifier aujourd’hui principalement en trois axes aux thématiques apparemment classiques que je pourrais nommées les autoportraits, les natures mortes et les modèles. Ils avaient été précédés il y a quelques temps par des paysages qui avaient donnés lieu à deux livres (Le journal de mon ennui 2003 et Vis-à-vis 2005). Prétexte à une production permanente ils sont pour moi une simple méthode de classification tentant de traiter l’ensemble des thématiques les plus récurrentes en peinture. Cette somme photographique s’augmente donc régulièrement à des vitesses différentes dut aux sujets, à leurs mises en place, mes humeurs et mes doutes, mes questions et mes réponses, ma disponibilités et mes préoccupations, mes rencontres et mes complicités, mon ennui et mes envies mais toujours toutes trois liées et se répondant en permanences. En plusieurs occasions j’ai rassemblé des suites de ces images donnant à voir ces temps, soit en exposition, soit en publication, mais principalement et surtout depuis le numérique, elles sont compilées sur des mémoires soit privées ou sur quelques réseaux sociaux et là parfois même sous des pseudonymes. Cette dernière forme éditoriale me semblant être la plus simple a ce jour pour déployer la banque de ce travail qui accumule comme un journal tous les détails d’un temps qui passe.

L’abondance de ces images trouble sa lecture, il devient nécessaire pour moi de faire des choix, d’extraire et d’organiser cette profusion pour donner à lire clairement les éléments, à mon avis majeurs, tout en y conservant leur densité et en comprendre leur flux. La meilleure solution me semble être la publication papier d’ouvrages par thème, comme une collection, qui avec ces trois genres vont devenir une TRILOGIE.

Tome 1 (autoportraits) 2013 - Tome 2 (vanités) 2014 - Tome 3 (nues) 2015

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Chourouk HRIECH
"Perles et noirs"/"Blacks and pearls"
Septembre 2011
Éditions Villa Saint Clair, Sète / Jgm Galerie, Paris
Textes Ami BARAK, Leslie COMPAN, Lise GUÉHÉNNEUX, Nathalie VIOT
96 Pages, format 16,5 x 23,5 cm, bilingue (Français / Anglais) 800 exemplaires
ISBN 978-2-908964-60-8


PRIX 15 €

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Hugues REIP
La monographie est coéditée par les Éditions Villa Saint Clair et le Fonds de dotation agnès b.
Distribution Les Presses du Réel
(caractéristiques : 20 x 26,5 cm ; 320 pages ; couverture cartonnée ; dos toilé )
Un carnet de dessins et plus de 200 illustrations légendées complètent l’entretien avec Hans Ulrich Obrist et les essais de Michel Gauthier, Patrick
Javault et Fabio Viscogliosi.

PRIX 30 €


Les théâtres d'ombres, le dessin animé ou le cinéma des origines sont quelques-uns des domaines dans lesquels Hugues Reip aime s'aventurer pour repenser la forme de l'exposition. Artiste qui privilégie les artifices bricolés, les illusions dénoncées aussitôt qu'aperçues, il a le goût de la science-fiction et des univers parallèles. Il sait trouver des fenêtres dans l'espace-temps pour s'emparer avec les doigts d'une séquence d'un film de Keaton, s'aventurer dans des décors de Méliès pour rencontrer l'aventure, faire entrer un toon dans l'espace en lui gardant sa platitude, ou élever des champignons dans un livre de
Burroughs pour en faire éclore un sens secret. Par un jeu de miroirs, les appels et les allusions à des formes parfois archaïques de l'avant-garde font ressortir que l'art contemporain, même dans ses expressions les plus radicales, exige lui aussi que l'incrédulité soit suspendue. On l'a compris,
Hugues Reip est un artiste qui pratique le renversement de situation, ou l'épreuve des limites sur le mode discret, voire secret. Néanmoins, il a réuni dans un ouvrage conséquent une documentation sur vingt ans d'activité

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Valérie du CHÉNÉ

LIEUX DITS - 2011

Textes Didier Semin, interview Cecilia Bézzan et extraits des entretiens avec les participants au projet à Tokyo, Osaka, Saint Gaudens et Lourdes

Coéditiion Centre d’Art Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens - Espace Artistique Médiathèque du Pays de
Lourdes - Centre Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon,
216 pages quadri & noir et blanc, 22 x 17 cm à l'italienne, couverture rigide, Français / Anglais. Tirage 800 exemplaires ISBN 978-2-908964-59-2

PRIX 20 €

 

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HIPPOLYTE HENTGEN

Deux - Sète octobre 2009
Édition réalisée en coproduction avec Semiose galerie – éditions
Texte Leslie Compan
96 pages noir & blanc et Quadri 21 x 28 cm, couverture souple 1000 exemplaires
ISBN 978-2-908964-56-1

PRIX 10 euros

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André CERVERA
CHINA

Ouvrage d’André Cervera & Crystel Labasor
Textes Virginie Lauvergne, Philippe Saulle avec une introduction de Georges Frêche

Publication sur la récente production d’œuvres réalisées par André Cervera lors ou à la suite de ses séjours en Chine et particulièrement ces dernières peintures réalisées à Shangaï. L'ouvrage bilingue est pensé comme un outil à la diffusion de son travail vers l'étranger.
Il sera présenré en octobre à Shangaï avec l’aide de la Région Languedoc-Roussillon

ISBN 978-2-908964-58-5
Format 16 x 24 cm,
96 pages couleurs et noir et blanc, 2010


PRIX 20 €

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BUTZ & FOUQUE

Fumetti - Sète mars 2009
Édition réalisée en coproduction avec Micro Onde, centre d'art contemporain de l'Onde à Vélizy-Villacoublay et le Bureau d'Art et de Recherche à Roubaix
Texte Virginie Lauvergne
112 pages couleur, couverture rigide, 15 x 21 cm. Tirage 600 exemplaires
ISBN 978-2-908964-55-4

PRIX 20 €

Ce livre est une suite d'images. Un cul, un con et quelques grammes de frivolité. Lingerie sexy, accroches regards, lapsus de corps pour nous dire une vérité mensongère, une nudité déguisée, une identité effilochée. Ballons, bouées, cerceaux multicolores et gentil “cocodrille” gonflable, entre théâtralisation dramatique, érotique et burlesque, le ton est néanmoins donné. Fraîcheur et naïveté increvable pointent à nouveau le bout de leur nez sur un terrain de jeu où se sont déjà déployées quelques une des obsessions de ce duo d’artistes, qui après s’être mis en scène dans différents lieux a construit au fil de ce dédale d’images d’étranges narrations. Des narrations en formes de tableaux ou de petits théâtres visuels conçus tantôt sur un principe d’apparition-disparition des corps, travestis et traversés par leur environnement, tantôt sur un mode schizophrénique d’un nouvel “usage” de soi et de l’Autre qui en disait déjà long sur la volonté de ces artistes de travailler à une autre présence des corps. Engaillardie et joueuse, Butz&Fouque l’indisciplinée nous prouve ici qu’elle n’a pas dit son dernier mot. De retour sur un terrain de jeu ou de chasse dont elle maîtrise, seule, les règles, Butz&Fouque entame aujourd’hui une énième danse aussi frénétique que jouissive sur un échiquier de verre. Peu importe les fracas, du haut de ses quatre longues jambes juchées sur talons hauts, ce corps à deux têtes, à deux sexes, et à quatre mains poursuit ce fil rouge qui très vite se démultiplie, renvoyant aux coulisses les allégories de la nudité les plus usuelles, pour nous proposer toujours d’autres formes pour penser le corps, pour l’agir, pour l’écrire. De la conception psychologique du portrait, à l’univers des fumetti italiens, en passant par l’esthétique du studio dont la surcharge
décorative et les lumières acidulées rivalisent avec les codes de la peinture, Butz&Fouque l’intrépide ouvre alors une brèche dans les pratiques les plus rigides de la photographie. Faisant fi de la naïveté apparente de sa posture elle entretient un jeu troublant dans lequel se réécrivent en filigrane quelques poncifs et autres stéréotypes de l’imagerie contemporaine, qu’elle soit artistique, publicitaire, ou encore liée à la mode. Un jeu dans lequel la plaisanterie, la parodie et le kitsch absolu ont autant de place que l’espièglerie, l’ironie ou la sensualité, qui tour à tour construisent ce personnage fétiche.

 

 

 

Double Je(u)


Le double je(u) de Perrine Butz et Bénédicte Fouque, ce duo d’artistes qui s’est fait connaître sous le nom composé Butz & Fouque ne cesse d’entretenir le mystère sur ce je(u) d’identité un brin ubuesque, parfois inquiétant, et toujours troublant. Suite à leur rencontre en 2000, et à des expériences menées auprès de divers chorégraphes, notamment Alain Michard et Carolyn Carlson, les Butz & Fouque poursuivent aujourd’hui leurs recherches autour du corps en réalisant photographies, vidéos et performances, qui font se côtoyer théâtralisation dramatique et burlesque. Inventant de nouveaux usages de soi, déjouant les évidences ou encore se dépouillant des oripeaux de la norme, ces artistes proposent d’autres formes pour penser le corps, pour l’agir, pour l’écrire. S’encastrer nues dans des éléments de cuisines, se suspendre comme tableaux vivants aux grilles de rangement d’une réserve d’œuvre d’art,  s’accrocher à des fils d’étendage ou encore ne faire qu’un avec le corps de l’autre, cet autre à la fois "same and different", ami et adversaire réunis dans le seul et même corps hybride d’un escrimeur d’un nouveau genre.  C’est effectivement par la mise en scène de leur propre corps que les univers si singuliers des Butz & Fouque se révèlent dans leur dualité apparente. Des univers inventés, mais toujours sobres et dépouillés de toute présence humaine hormis celle de leur deux corps aux postures décalées, rarement placés par rapport à l’usage attendu de l’espace investi, et souvent même en "discret" contre-pied avec lui, de façon  à interroger son usage imposé. Des  corps qui se répondent et se mesurent à des lieux à priori "sans histoire", des espaces naturels ou des intérieurs choisis pour leurs qualités de mise en scène, à travers lesquels d’étranges narrations surgissent pourtant, telles des énigmes irrésolues. Petits théâtres visuels, tableaux sans nécessité première si ce n’est celle d’accréditer aux rêves une part insidieusement envahissante dans le réel. Condensés d’une histoire que l’on prendrait en cours, dont la tension tragi-comique serait captée au moment de sa plus grande intensité, afin que le corps mis en scène survienne là où on l’attendrait le moins, à la croisée de chemins saugrenus dont on ne connaîtrait ni le départ, ni la destinée exacte.  Le corps comme vecteur iconographique d’une histoire en devenir, qui au fil des séries tissent une narration aussi loufoque qu’improbable, aussi jouissive que troublante.

Confidences de corps mis à nu dont la théâtralisation nous plonge d’emblé dans une confusion et une indécision, toutes deux symptomatiques de l’ensemble du travail. Par jeux de miroirs disparates, le simulacre d’un " je(u)" naît  de ce corps double, dont l’insistance presque jubilatoire à se joindre et se disjoindre dans un espace troublant de similitude se plie au fantasme d’un corps nouveau qui se met en scène pour  mieux se déconstruire. Dans ce je(u) quelque peu psychotique, corps et identité de l’Autre interviennent tour à tour comme ce supplément de soi, la part insaisissable de nous-même, ou encore comme l’image que l’on voudrait donner de soi, l’être à qui l’on voudrait pouvoir s’identifier. Devenir l’Autre, son double et son contraire, en mettant à nue les formes inquiétantes et travesties du désir. Au programme donc  artifices et accessoires en tout genre pour gommer les singularités des corps et faire voler en éclats les marques indicielles d’une identité reconnaissable.  Mais en dépit de l’homogénéité première des clichés et de leurs accents loufoques, notre regard est alors rapidement perturbé par un élément sourd qui semble contrarier la construction de l’ensemble et contribuer à créer une atmosphère étrange au sein même de ce qui s’énonce à priori comme une séduisante et folâtre mascarade. Il va sans dire que l’inquiétude qui survient alors renvoie au climat d’une instabilité identitaire engendrée ici par la proximité chorégraphiée, à la fois fondamentalement sensuelle et immédiatement troublante, de deux corps du même sexe, par la mise en présence de ces doubles portraits aux identités entrecroisées. Au-delà donc de ces corps fantasmatiques, canoniques et glamour qui rivalisent avec les icônes retouchées de nos papier glacés, avec nos stars de ciné, autant qu’ils jouent de la friction maîtrisée avec les codes identifiés du porno-chic, chaque image, qui suggère à la fois l’offre et le retrait, le possible et l’interdit, laisse derrière elle comme un parfum ambigu aux notes à la fois érotiques et angoissantes.  Rêves inaccessibles alternent alors avec le danger imminent de ces corps qui s’érotisent tout en se désexualisant. Derrière l’incessante circulation de signes au combien équivoques qui se manifestent dans les frôlements réciproques de peaux, dans les postures éloquentes, les sourires postiches et  les regards fuyants ou insistants, d’autres voix s’élèvent effectivement, indociles et dissonantes, celles du trouble lié cette trompeuse gémellité de corps, à son unité artificielle. Le je(u) du je(u) des Butz & Fouque nous renvoie alors sans cesse à la figure le caractère poreux et fragile de toute identité, de ce qu’au plus profond de nous, l’on  croyait pourtant considérer comme étant, intimement et irréductiblement, "notre" être  singulier.

Virginie Lauvergne

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Re'vue'
sommaire
Paul-Armand Gette, Enna Chaton, Caroline Boucher, Frédéric Coulon, Lucas Mancione, Scoli Acosta, Andréas Hirsch, Matthieu Manche, Philippe Artaud, François Dezeuze, Valérie du Chéné, André Cervera, Florence Paradeis, Hugues Reip, Chourouk Hriech, Sigurdur Àrni Sigurdsson, Jacques Julien, Nelly Maurel, Gaëlle Hippolyte, Mohamed El baz, Jacques Fournel, Olivier Nottellet, Bernard Piffaretti, Nora Martirosyan , Butz&Fouque

 

 

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L'entrée
Exposition du 10 octobre au 7 décembre 2008
CENTRE RÉGIONAL D'ART CONTEMPORAIN LANGUEDOC-ROUSSILLON
Éditions de livres d'artistes - Villa Saint Clair et CRAC-LR
Koji Abe, Pierre Ardouvin, Marc Aurelle, Caroline Boucher, Marie José Burki, Butz&Fouque, André Cervera, Enna Chaton, Valérie du Chéné, Robert Combas, Melanie Counsell, Patrick Corillon, Frédéric Coulon, Johan Creten, François Curlet, Hervé Di Rosa, Éric Duyckaerts, Mohamed El baz, Yann Fabès, Roland Flexner, Jacques Fournel, Dominique Gauthier, Paul-Armand Gette, Gaëlle Hippolyte, Chourouk Hriech, Ivonne Jokl, Jacques Julien, Tiina Ketara, Peter Kogler, Marion Lachaise, Bertrand Lamarche, Nora Martirosyan, Pierre-Yves Magerand, Matthieu Manche, Lucas Mancione, Didier Marcel, Nelly Maurel, Yan Peï Ming, Olivier Nottellet, Jean-Michel Othoniel, Florence Paradeis, Géraldine Pastor Lloret, Philippe Perrin, Anne Pesce, Bernard Piffaretti, Françoise Quardon, Hugues Reip , Franck Scurti, Sigurdur Arni Sigurdsson

https://picasaweb.google.com/116479521079765516054/LEntree

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Vers la Chine des confins
Éditions Villa Saint Clair - Édition Âge d’Or
128 pages 16 x 24 cm
Octobre 2008

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Listes des publications